L'île d'Yeu

Analyses

Analyse de notre séjour

Au cours de notre séjour, nous avons réalisé divers comptes-rendus qui nous ont permis de synthétiser les entretiens organisés auprès des acteurs du territoire. Nous avons rencontré les acteurs de l’environnement, de l’agriculture, du tourisme et ceux du milieu associatif. Grâce à eux, nous avons tenter de répondre à notre problématique « Comment l’île peut-elle concilier la préservation de son environnement naturel avec le développement touristique et les besoins de sa population locale ? ».

L’environnement

  • Généralités : L’île possède une biodiversité fragile, de par ses dunes, ses falaises, ses marais et ses bocages. Ces milieux présentent des risques amenés notamment par les activités humaines et le réchauffement climatique. Il y a eu une forte érosion des côtes due à l’extraction du sable il y a plusieurs années mais depuis quelques temps avec l’arrêt de cette activité, la côte se reforme lentement. La montée des eaux va également poser problème, la zone du port risque de devenir inutilisable et donc il sera impossible d’apporter des ressources du continent sur l’île et il ne sera donc plus possible d’y vivre.
  • La transition écologique : Actuellement, cette transition est lente et coûteuse et ne se fera pas facilement. Un projet de champ éolien offshore va bientôt voir le jour mais ce dernier ne va pas alimenter directement l’île mais le continent en priorité. La mairie désire accueillir plus de résidents à l’année mais cela ne sera pas possible tant que l’île ne possède pas une stabilité alimentaire, de logements et de travail. Elle souhaite également proposer aux habitants des services comme sur le continent.
  • Gestion des déchets : L’île exporte la majorité de ses déchets sur le continent car elle ne peut pas les gérer entièrement, et encore moins dans les périodes à forte densité touristique. Le centre de tri « Trivalis », installé sur l’île est un point de départ pour une gestion plus écologique des déchets.

L’agriculture

  • Généralités : L’agriculture au sein de l’île est en forte déprise, il ne reste que quelques exploitations qui ne suffisent pas à nourrir l’entièreté de la population. L’île est dépendante du continent pour importer des ressources alimentaires.
  • Le Comité de Développement Agricole : Il réunit deux associations dans le but de dynamiser les productions agricoles locales, cela ne permettra toujours pas de nourrir toute la population mais cela permettra de beaucoup moins importer du continent et ainsi de consommer local.
  • Le Projet Alimentaire Territorial (PAT): C’est un projet visant à soutenir les agriculteurs locaux et également à transformer les terres inutilisées en cultures maraîchères.
  • La ferme municipale : Ce projet de ferme géré par la mairie, permettra à terme de fournir toutes les écoles et EHPAD de l’île en terme de nourriture.

Le tourisme

  • Le sur-tourisme : Le tourisme sur l’île pose des problèmes sur de nombreux aspects, surtout en terme de conflits avec les habitants, et de ressource en eau.
  • Problème de logements : La majorité des habitations sur l’île sont des habitations secondaires de vacances, elles ne sont donc pas habitées à l’année mais seulement en période estivale. De ce fait, les habitants à l’année ne trouvent donc pas de logements malgré qu’ils aient un travail en CDI. Eux et leur familles sont donc obligés de quitter l’île. Un trajet aller-retour en bateau quotidien n’est pas envisageable. C’est pourquoi la municipalité met en place son droit de préemption pour permettre aux habitants de se loger en priorité. Une augmentation des taxes sur les résidences secondaires a également été mise en place permettant de lever un fond d’1.5 million d’euros par an. Le Plan Relance de l’État permet aussi d’aider les locaux à se loger.
  • L’approvisionnement en eau : en période estivale, la population est multipliée par 5 avec 25 000 personnes sur l’île, augmentant ainsi fortement la consommation en eau. L’idéal serait que 10 000 personnes au maximum, logent en même temps sur l’île pour éviter les risques de pénuries d’eau.

Tags:

Comments are closed